« J’ai commencé à pratiquer réellement une forme artistique à l’Atelier Fragments Colorés qui deviendra ensuite l’Atelier Partikul à Marseille – Rue Breteuil, dirigé par Jennifer GUIRAUD (de son nom d’artiste DIEGO). Elle m’a transmis le goût des couleurs, des matières et de l’harmonie, et c’est grâce à elle que je suis allée chercher au fond de moi la créativité, moteur essentiel de mon cheminement.
J’ai commencé par faire de la mosaïque : casser, tailler, associer… J’ai ainsi tenté de créer avec des matériaux de tailles et de couleurs différentes, un équilibre harmonieux. C’était l’instant du silence et de la méditation, la recherche intérieure qui apaise et par laquelle je trouve ma sincérité.
J’ai ainsi progressé lentement, mais sûrement, sans m’en rendre compte, même en reproduisant avec des bouts de cailloux et de verres des chefs d’Œuvre : Boticelli, Klimt, Hundertwasser… le goût des couleurs, des nuances et de la lumière s’installait.
Puis se sont enchaînés des pratiques, médiums et matières, toujours dans le même atelier où la libre expression est le moteur de chaque élève. Ce fut le temps du modelage, du toucher, de la terre, de la peinture à l’huile, des odeurs d’essence, de térébenthine, du mélange des sens. Le regard s’affinait par la découverte des autres formes d’art, par l’échange avec les autres élèves, amies d’atelier, et par l’appropriation d’un étrange besoin insatiable de dessiner, courbes, lignes, abstraites ou réalité posée.
Enfin est venu le temps de l’artiste adulte, où je trouve mes propres inspirations dans la poésie de la vie, et dans les instants calmes de partages, et de voyages.
C’est aujourd’hui la couleur qui détermine mon imagination. Elle est mon guide vers l’harmonie, autour de moi, les paysages, les gens, les décors, mais aussi sur le papier, sur lequel je ne me lasse pas de la célébrer. Soit dans la précision d’un dessin, dans l’infime retranscription des formes de la nature. Détours de couleurs ou réalité de la lumière ? Soit en laissant libre court à mon imagination, dessins instinctifs sans réflexion préalable, avec des lignes, points, angles, guidés encore une fois par les règles des couleurs : fondues, dégradées, superposées, enchevêtrées, et toujours dans le sens de l’harmonie. Rappel des courbes et des nuances, ou impression de perspectives cassées ?
L’œil se perd mais est toujours guidé. »
C.HachBé
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